A Saint-Martin-d’Arrossa, comme dans de nombreux villages du Sud-Ouest : Bigorre, Béarn et Pays Basque, il était courant de décorer les linteaux de portes de bois ou de pierre, de motifs sculptés. Leur origine est fort ancienne, ils avaient un but magique : éloigner les esprits maléfiques, les démons et sorcières et protéger le foyer et tout visiteur. Cette présentation a lentement évolué au fil des siècles, vers des signes à tendance plus ornementale.
Au pays basque, le linteau sert très souvent de support à des motifs décoratifs mais aussi à des inscriptions. Il a donc quatre fonctions : architecturale, architectonique, symbolique et sociale.
Ainsi, il peut désigner le maître et la maîtresse de maison, ainsi que la date de construction ou de reconstruction. Le linteau sert à identifier la maison et la famille qui l’occupe, la possède et l’entretient. Plus que la famille, c’est la demeure qui constitue la véritable cellule sociale du Pays Basque. (Source : » Les amis de la vieille Navarre »)
Sur de nombreux linteaux, nous pouvons observer un animal pouvant ressembler à un chien, parfois avec une queue hérissée, sculpture que l’on retrouve également, dans le cimetière, sur des pierres discoïdales.
St-Martin d’Arrossa est riche en belles maisons des XVIIe et XVIIIe siècles avec des linteaux remarquables.