Les stèles discoïdales sont des monuments funéraires en pierre érigés au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les exemplaires les plus anciens remontant au XVIe siècle.
Elles marquaient l’emplacement des tombes au cimetière et étaient le prolongement de la maison (dans le droit basque antérieur au code napoléonien, le patrimoine familial qui comprend la maison, ses dépendances, le siège à l’église et le droit de sépulture, est indivisible et inaliénable).
Divisées en deux parties, le socle ou pied surmonté d’un disque, les stèles discoïdales sont l’œuvre de tailleurs de pierre. Expression d’un véritable art funéraire, elles portent des décors sculptés plus ou moins élaborés, plus ou moins riches et variés, généralement géométriques et centrés, pouvant être composés de motifs religieux (croix, monogramme IHS), géométriques, animaux, végétaux, outils… Les décors se répartissent sur les deux faces du disque et parfois même sur le pied des monuments.
Certaines stèles portent la date du décès.
Les stèles de Saint-Martin-d’Arrossa
En 1923, selon L. Colas, le cimetière de l’église de Saint-Martin était, en son temps, un des plus intéressants du Pays Basque. On y trouvait trente discoïdales en place et au moins autant utilisées comme pavage.
Aujourd’hui, seulement onze stèles discoïdales sont conservées dans le cimetière qui entoure l’église et dans le nouveau cimetière situé en contre-haut.